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Salaires 2025 : des augmentations plus modestes, mais un pouvoir d’achat préservé

En 2025, les augmentations salariales devraient être plus discrètes qu’en 2023 et 2024, avec une hausse médiane annoncée de 3,5%. Si ce chiffre est en légère baisse par rapport aux années précédentes, il offre néanmoins des perspectives positives, notamment grâce à une inflation plus contenue. Décryptage des tendances et de leurs implications pour les salariés.


Une hausse des salaires modérée mais bénéfique

Selon une étude du cabinet WTW menée auprès de 1 000 entreprises françaises réparties dans six secteurs clés (vente, énergie, finance, industrie, tech et médias, pharmacie), les augmentations salariales prévues pour 2025 seront moins généreuses. En moyenne, les budgets alloués aux augmentations atteindront 3,5%, contre 3,8% en 2023 et 4% en 2024.


Cependant, ce recul relatif est compensé par une inflation en forte diminution, estimée à seulement 1,6% en 2025, contre 5,2% en 2023. Cela signifie que, contrairement aux années précédentes où l’inflation absorbait une grande partie des hausses, les salariés pourront réellement bénéficier d’un gain en pouvoir d’achat.


Une répartition plus équitable entre les salariés

Ces dernières années, la flambée de l’inflation avait contraint les entreprises à cibler leurs augmentations sur les bas salaires, afin de limiter les impacts de la perte de pouvoir d’achat. En 2025, le retour à une inflation plus maîtrisée permet un retour à des pratiques plus traditionnelles : les enveloppes d’augmentations sont désormais réparties de manière plus homogène entre les salariés.


« Après deux années exceptionnelles, les entreprises renouent avec des politiques salariales plus équilibrées », explique Khalil Ait-Mouloud, directeur de l’activité enquête de rémunération chez WTW. Cependant, homogénéité ne signifie pas uniformité : certains profils tireront davantage leur épingle du jeu.


Les profils gagnants en 2025

Bien que la tendance soit à la généralisation, deux catégories de salariés continueront à se démarquer :

1. Les métiers en tension : Les postes nécessitant des compétences rares, comme ceux liés à l’intelligence artificielle, au cloud ou à la cybersécurité, bénéficieront d’augmentations significatives pour éviter une fuite des talents vers la concurrence.

2. Les « top performers » : Les collaborateurs ayant un impact direct sur la croissance ou atteignant des objectifs stratégiques pour leur entreprise seront récompensés par des hausses pouvant aller jusqu’à 50% au-dessus de la médiane, soit des augmentations dépassant les 5%.


Les secteurs et les salariés moins favorisés

Certains domaines peineront toutefois à suivre le rythme des augmentations. Les secteurs comme la construction ou la banque de détail, soumis à des marges plus faibles et des restructurations, proposeront des augmentations autour de 3%, légèrement en dessous de la médiane.


De plus, les salariés occupant des postes facilement remplaçables pourraient recevoir des hausses moins généreuses. Dans ce contexte, valoriser ses compétences ou démontrer sa contribution aux résultats de l’entreprise reste une stratégie clé pour obtenir une revalorisation.


Des augmentations adaptées à un nouvel équilibre économique

Malgré des hausses globalement plus modestes, les salariés auront l’occasion de bénéficier pleinement des augmentations prévues en 2025 grâce à une inflation maîtrisée. Si les efforts des entreprises tendent vers une répartition plus équitable, certains profils stratégiques continueront d’être valorisés.


Cette année s’annonce donc comme une transition vers des pratiques salariales plus stables, adaptées à un environnement économique apaisé. Pour les salariés, c’est l’opportunité d’aborder les discussions sur les rémunérations avec des arguments solides, en phase avec leurs compétences et leur impact.

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