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NAO 2025 : les thèmes essentiels pour un dialogue social renforcé

Dans un contexte marqué par une inflation stabilisée mais une croissance économique en ralentissement, les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) s’annoncent délicates. Les entreprises et les partenaires sociaux devront trouver un équilibre entre le maintien du pouvoir d’achat des salariés et la compétitivité des entreprises.


Les trois grands axes des NAO


1. Négociation sur la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée


Cette négociation doit inclure plusieurs points essentiels :

Les salaires effectifs : ajustement au contexte économique (inflation, compétitivité).

La durée et l’organisation du temps de travail : mise en place du temps partiel et ajustements éventuels des horaires.

L’égalité salariale : suivi des actions visant à supprimer les écarts de rémunération et les inégalités de carrière entre les femmes et les hommes.

L’intéressement, la participation et l’épargne salariale : notamment en l’absence d’accord d’entreprise existant.


La prime de partage de la valeur ainsi que le plan de valorisation de l’entreprise peuvent également être discutés dans ce cadre.


La loi du 29 novembre 2023 relative au partage de la valeur impose des obligations supplémentaires :

• Les entreprises de 50 salariés et plus doivent, en cas de bénéfices exceptionnels, négocier les modalités de partage avec les salariés.

• À titre expérimental pendant 5 ans, les entreprises de 11 à 49 salariés réalisant un bénéfice net fiscal d’au moins 1 % de leur chiffre d’affaires sur 3 exercices consécutifs devront mettre en place un dispositif de partage de la valeur.


2. Négociation sur l’égalité professionnelle, la qualité de vie et les conditions de travail


Cette négociation vise à améliorer les conditions de travail et à promouvoir l’égalité :

Articulation vie personnelle/vie professionnelle ;

Égalité professionnelle : suppression des écarts de rémunération, accès à l’emploi, formation, promotion et mixité des métiers ;

Lutte contre les discriminations : recrutement, emploi et formation professionnelle ;

Insertion des travailleurs handicapés : accès à l’emploi, formation et sensibilisation des équipes ;

Prévoyance et complémentaire santé : en l’absence d’accord d’entreprise ou de branche ;

Droit à la déconnexion : mise en place de dispositifs pour réguler l’usage des outils numériques et préserver les temps de repos ;

Mobilité durable : encouragement aux transports alternatifs comme le covoiturage ou le vélo ;

Amélioration de la santé et sécurité au travail : prévention des risques professionnels.


3. Négociation sur la gestion des emplois et des parcours professionnels


Obligatoire dans les entreprises de 300 salariés et plus ou les entreprises européennes avec un établissement d’au moins 150 salariés en France, cette négociation porte sur :

• La mise en place de la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) ;

• Les conditions de mobilité interne (professionnelle ou géographique) ;

• Les orientations de la formation professionnelle à trois ans ;

• La réduction du recours aux emplois précaires au profit des CDI ;

• L’information des entreprises sous-traitantes sur les orientations stratégiques impactant l’emploi et les compétences ;

• Le déroulement de carrière des représentants syndicaux.


L’ouverture des NAO : une obligation légale


L’employeur doit prendre l’initiative d’ouvrir les négociations. En cas de manquement, un syndicat peut en faire la demande. Un refus expose l’employeur à une amende pouvant atteindre 3 750 euros et jusqu’à un an d’emprisonnement pour délit d’entrave.


Les NAO 2025 s’imposent comme un rendez-vous stratégique pour consolider le dialogue social, concilier les attentes des salariés et les impératifs économiques des entreprises.

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