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Baisse du taux de contribution à l’assurance chômage au 1er mai 2025 : quels impacts pour les employeurs ?

À compter du 1er mai 2025, le taux de la contribution patronale à l’assurance chômage sera abaissé de 4,05 % à 4,00 %. Cette mesure, annoncée dans le cadre des ajustements du financement de l’assurance chômage, entraînera des effets à la fois sur le calcul des cotisations et sur certains dispositifs liés, notamment le bonus-malus et la réduction générale des cotisations patronales (RGCP).


Une baisse de taux aux effets multiples


La diminution de 0,05 point du taux de contribution chômage s’appliquera à l’ensemble des employeurs assujettis à cette cotisation. Cette mesure, bien que modeste en apparence, a plusieurs conséquences concrètes sur les outils de régulation des cotisations sociales, notamment en matière de modulation et d’exonération.


Une incidence immédiate sur le dispositif de bonus-malus


Le mécanisme de bonus-malus, mis en place pour inciter les entreprises à limiter le recours aux contrats courts, repose sur une modulation du taux de cotisation chômage en fonction du comportement de l’employeur. Les taux applicables sont compris entre un plancher et un plafond, actuellement fixés à 3,00 % et 5,05 %.


À partir du 1er mai 2025, ces taux seront ajustés pour tenir compte de la baisse générale du taux de base. Tous les taux modulés seront diminués de 0,05 point, ce qui signifie que :

  • le taux plancher passera de 3,00 % à 2,95 % ;

  • le taux plafond passera de 5,05 % à 5,00 %.


Les entreprises concernées recevront un courrier de l’Urssaf courant avril 2025, leur précisant leur nouveau taux applicable jusqu’au 31 août 2025. Ces taux dépendront, comme auparavant, du nombre de ruptures de contrats de travail constatées dans l’entreprise, en fonction du secteur d’activité.


Un effet sur la réduction générale des cotisations patronales


La réduction générale des cotisations patronales (RGCP), souvent appelée « réduction Fillon », est calculée en fonction d’un coefficient déterminé à partir d’une valeur de référence appelée « T ». Cette valeur représente le cumul des taux des cotisations patronales entrant dans le champ de la réduction.


Or, le taux de la cotisation chômage fait partie des lignes retenues pour calculer cette valeur T. Une baisse de cette cotisation entraîne donc une modification mécanique du coefficient de réduction applicable.


Jusqu’au 30 avril 2025, la valeur T est fixée à :

  • 31,94 % pour les entreprises de moins de 50 salariés ;

  • 32,34 % pour les entreprises de 50 salariés et plus.


La réduction du taux de chômage de 4,05 % à 4,00 %, combinée à l’évolution attendue du taux relatif aux accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), nécessitera une mise à jour de la valeur T. Un décret est attendu dans les prochaines semaines pour fixer officiellement cette nouvelle valeur.


Des ajustements à anticiper dans les outils de paie


Ces modifications, bien que techniques, doivent être prises en compte rapidement par les gestionnaires de paie. Elles impliquent une actualisation des paramétrages dans les logiciels de paie pour les périodes courant à partir du 1er mai 2025, tant pour le calcul des cotisations dues que pour l’application correcte de la réduction générale.


Employeurs et professionnels des ressources humaines sont donc invités à surveiller la publication du décret fixant la nouvelle valeur T, afin de garantir la bonne application de la réforme.


En résumé


La baisse du taux de la cotisation chômage à 4,00 % au 1er mai 2025 entraîne :

  • une révision à la baisse des taux applicables dans le cadre du bonus-malus ;

  • un impact direct sur le calcul de la réduction générale des cotisations patronales via la valeur T ;

  • des ajustements nécessaires dans les logiciels de paie.


Un suivi attentif de la réglementation à venir est essentiel pour anticiper ces évolutions et assurer leur bonne prise en compte dans les obligations sociales de l’entreprise.

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